Harlem à Montreuil sur Epte

Publié le par Fabrice Guérin

SISTER NAT allie subtilement son talent de comédienne à la musique gospel. Le résultat est peu commun : un show théâtral sur l’histoire des chants gospel, une voix unique et une musicalité particulière marquée par la musique noire américaine.Natacha Maratrat allias SISTER NAT est comédienne et pas des moindres, puisqu’on l’a vue à l’école supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Strasbourg et dans des compagnies comme celle de Peter Brook qu’elle côtoie depuis son plus jeune âge.
Comme chanteuse à Paris, on a pu l’entendre à l’église de Montmartre ou l’église de la Trinité, à la Guinguette pirate, au Bataclan. En province elle s’est produite également à Avignon, à Deauville, à Bourges ou encore à Monaco. Dans le monde médiatique aussi elle a fait quelques passages comme choriste d’Arielle Dombasle dans l’émission " Questions pour un champion " et comme chanteuse soliste pour l’émission " Qui est qui ? .


Dimanche, l’eglise Saint Denis de Montreuil sur Epte résonnait de ces champs d’espoirs créés par les esclaves noirs nord-américain repris plus tard dans les églises de Harlem lors des célébrations. Les noirs adoptent le message du Christ, dans lequel ils se reconnaissent et fréquentent les églises blanches qui deviennent leur premier lieu d'expression. Ils plient la liturgie à leurs habitudes et leur sensibilité, en y apportent les caractéristiques de la musique africaine. Par les prêches exaltés, les " repons " improvisés et les hymnes collectifs, ils transforment les cantiques protestants anglo-saxons en Negro spirituals. Cette musique originale racontant la vie et la mort, la souffrance et la tristesse, l'amour et le jugement, la grâce et l'espoir, la justice et la miséricorde va se répandre par sa force et sa beauté, dans le monde entier.

Ces chants, admirablemnet interprétés par Sister Nat ont sans doute apporté un peu de sérénité et réchauffés le cœur de la centaine de spectateurs présents à voir les félicitations adressées à la chanteuse à la sortie de l’église.

Publié dans Vexin

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